Entretien des routes – Gravillonnage
Dernière modification le 22 août 2024
La campagne de gravillonnage est en cours.
Comme tous les ans, les habitants doivent emprunter, pendant quelques semaines, des routes communales gravillonnées, avec tous les désagréments qui en découlent, notamment pour les cyclistes et motards, mais aussi pour les conducteurs de voitures les moins habitués. La municipalité est, bien entendu, consciente de la gêne induite par cette technique de maintenance des routes mais elle est aussi consciente de ses avantages.
Lorsque l’usure ou les dégradations des couches du revêtement routier sont ponctuelles, il est possible d’utiliser des “emplois partiels à l’émulsion par point à temps automatique“, appelés “PATA” ou “Emplois”. Cette technique permet d’améliorer la bande de roulement ayant subi des dégradations de surface telles que des nids de poules, des arrachements, des faïençages ou des fissures.
Cette technique d’entretien courant a plusieurs avantages :
- elle permet de limiter et de retarder les déformations de la chaussée,
- elle augmente la durée de vie de la voirie,
- elle augmente l’imperméabilisation du revêtement et minimise les conséquences du gel/dégel.
Le gravier mis en œuvre permet d’obtenir l’adhérence voulue. L’émulsion seule, sans gravier, constituerait un revêtement non adéquat à une circulation routière. Le dosage des graviers est relativement précis, mais il laisse un surplus qui doit être balayé au minimum 3 semaines après sa mise en place. Le moment pour cette maintenance est aussi très contraint puisqu’il doit être réalisé par temps sec mais pas trop chaud.
Nos routes communales de montagne sont de structures souples, faites pour des trafics faibles et non dimensionnées pour permettre le roulement de charges lourdes. Et pourtant le passage d’engins lourds est régulier (camion de BTP, grumiers, tracteurs agricoles); la fréquence du trafic de véhicules légers peut, elle aussi, être importante en période touristique. L’utilisation de ces routes est donc relativement intense par rapport à ce qu’elles peuvent supporter, surtout si nous considérons en plus l’alternance gel/dégel, l’impact du déneigement et les effets des fortes chaleurs qui font fondre le bitume en été.
Nos types de routes sont faits pour résister entre 20 et 30 ans en utilisation “normale”. Etant donné l’utilisation que nous en avons, il faudrait donc pouvoir les refaire au moins tous les 20-25 ans environ pour les plus passantes en considérant un entretien “PATA” tous les ans. La commune gère 17 km de routes. La réfection totale des routes coûterait environ 2,6 millions d’euros en comptant les bandes de roulement et les renforcements nécessaires sur certains points de fragilité, ce qui correspond à 3 fois la totalité du budget de la commune. Cet investissement est donc irréaliste ; c’est pourquoi, tous les ans la mairie finance entre 40 000 € et 70 000€ pour l’entretien et la réfection des routes. Un plan pluriannuel permet de refaire entre 100 et 200m de routes tous les ans et permet aussi d’utiliser cette technique du PATA sur l’ensemble du réseau pour essayer de les faire perdurer un maximum de temps. La technique du PATA revient à environ 20 000€/an pour l’ensemble de notre réseau.
Etant donné ces éléments, il paraît évident que nous ne pouvons pas, financièrement, nous passer de cette technique du PATA, même si les inconvénients sont certains. Pour essayer d’en limiter les impacts, nous travaillons avec la commune d’Entremont-le-Vieux pour que le gravillonnage soit fait au cours de la même période et éviter ainsi une durée de désagrément trop longue.
Wilfried Tissot
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